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La Critique

Critique du concert donné à la Salle Gaveau ( Intégrale des Etudes de Chopin) le 29 septembre 2024 sur le site bachtrack.com :

Par Alain Lompech, 01 octobre 2024

Nous sommes environ deux cents mélomanes, Salle Gaveau. L'heure et le jour sont pourtant idéaux : Vladimir Horowitz aimait d'ailleurs donner ses récitals le dimanche après-midi. Jean Dubé prend son temps pour bien caler son séant sur la banquette du piano. S'il est nerveux, il n'en donne pas l'impression. À 43 ans, cet ancien élève de Jacques Rouvier et de Catherine Collard passe toujours sous le radar des agents, des orchestres et de la critique musicale, malgré une quarantaine de disques qui auraient dû lui apporter un renom semblable à celui de son compatriote Marc-André Hamelin, tout aussi curieux que lui. D'autant que les albums de Dubé bénéficient de prises de son d'une très grande qualité. Sur des airs amérindiens, Jazzy Keyboard, ses toutes récentes Études op. 10 et 25 de Chopin sont des CD à thésauriser, entres autres enregistrements consacrés aux Finlandais Oskar Merikanto et Vaïnö Raitio, à une intégrale Sibelius, à des anthologies Louis Vierne, Jehan Alain, Jean Cras ou Hyacinthe Jadin (Syrius)...

Cet après-midi, Dubé pourrait justement avoir la frousse, car il va jouer toutes les Études de Chopin, y compris les trois que le compositeur a données à Ignaz Moscheles pour sa Méthode des méthodes – des pièces pré-fauréennes étonnantes. La moindre irrégularité, le moindre pâté, la moindre fausse note s'y entendent comme chez Bach et Mozart. Ça y est, il est bien assis. Ses épaules sont basses, ses bras à bonne distance du clavier d'un Yamaha CFX qui va se révéler somptueux. Dubé croise ses doigts : le sort en est jeté.

Et c'est parti pour la première, avec ses arpèges qui montent et descendent sur un choral d'octaves tenues à la main gauche. Quel son, rond, charnu il tire du piano ! Et ces octaves, pas assénées mais plantureuses et phrasées, soutiennent une main droite qui nuance les arpèges en respectant les indications de dynamique de Chopin, pas toujours regardées d'aussi près par des pianistes trop brillants. Le Chopin de Dubé ne l'est assurément pas. Le pianiste manie une pâte sonore onctueuse et dense, comme s'il touchait un antique Pleyel ayant toujours ses feutres originels. Il considère chaque étude comme une pièce de genre devant être écoutée pour elle-même. D'ailleurs, il en prolonge parfois un peu trop la durée du dernier accord et prend son temps, avant d'enchaîner la suivante. Le disque longue durée a tellement accoutumé public et musiciens à une écoute quasi enchaînée de ces études, que les rares pianistes qui les osent en récital font de même. Une autre réalité s'impose ici, moins unitaire, c'est troublant et très convaincant car jamais Chopin n'a songé à ce qu'elles soient jouées d'affilée.

Dubé se rit de toutes les difficultés, fait même entendre des détails habituellement laissés de côté. Il ne leur fait pas un sort, il a trop de dignité pour cela : il sait qu'ils sont enfouis dans le texte, il les entend intérieurement et en une fraction de seconde les fait passer dans son jeu, sans braquer un projecteur sur eux. C'est merveilleusement intelligent et sensible, d'autant que Dubé chante tout dans un legato moelleux, une sonorité infiniment longue et profonde. Même les terribles études en octaves et en tierces de l'Opus 25 laissent pantois : les tierces de la sixième montent et descendent sans effort, enfin expressives, pendant que la main gauche ponctue en bondissant, ce qui faisait paradoxalement dire à Vlado Perlemuter que c’était en fait une étude pour la main gauche ! Dubé lie les octaves de la dixième avec les doigts et pas avec la pédale, et sans autre tension que celle qui naît de la musique. La partie centrale est à se damner de beauté de phrasé et de sonorité. 

Pour finir, la dernière, écho de la première avec ces arpèges dévalant le clavier sans relâche, naissant de notes tenues par une pédale virtuose dans les basses. Dubé lui donne son allure de poème tragique. En bis, La Ronde des lutins de Liszt, il y exalte le brillant, le sauvage des esprits maléfiques sur un piano transfiguré par un maître du son. Le Prélude pour orgue de Bach arrangé par Siloti est joué avec un son d'or liquide, comme Emil Gilels en son temps. Et l'on revient chez soi persuadé que la vie musicale commet une injustice, sinon un méfait à l'égard de Jean Dubé.

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lien de l'article : La merveilleuse leçon de musique donnée par Jean Dubé un dimanche après-midi à Gaveau | Bachtrack

 

 

 

 

La première semaine du Festival des Nuits pianistiques d’Aix-en-Provence 2021, ouvre ce vendredi soir, le troisième volet d’un triptyque de récitals pour piano. Jean Dubé, concertiste remarquable et remarqué, vient enchanter l’écoute du public, avec un programme aussi original que savamment construit.
Texte détaillé :

En ouverture de ce troisième récital de piano, Michel Bourdoncle présente Jean Dubé dans des termes superlatifs qui vont très vite correspondre à ce que le public entendra. En outre, le pianiste aura marqué historiquement le Festival, en remplaçant au « pied levé » un soliste souffrant, dans le 2e Concerto pour piano et orchestre de Saint-Saëns. Originalité du répertoire, virtuosité de l’interprétation, générosité envers le public, sont les trois ingrédients réunis par l’interprète de la soirée.
Une transcription, plutôt un arrangement, due à un compositeur finlandais, Erkki Melartin (1875-1937), sans doute oublié par la Modernité pour son Romantisme tardif, ouvre le récital de Jean Dubé. Elle est originale en ce que la transcription pour piano réduit le plus souvent la version-source. Ici, c’est l’inverse : le violon « seul », selon l’expression en usage, est comme amplifié par l’instrument, aisément, sinon naturellement polyphonique, qu’est le piano.
Les concerts des deux semaines suivantes seront l’occasion d’écouter de nombreux ensembles de musique de chambre, de la sonate en duo jusqu’à l’ensemble orchestral. Rappelons que le Festival se tient au plus près des stagiaires de l’Académie, dans les murs du Conservatoire Darius Milhaud, et qu’il a pour mission de parfaire la formation de jeunes musiciens de toute une palette d’instruments, dont le violon. Notons également l’hommage rendu lors de cette édition à Jean-Sébastien Bach, compositeur-monument, avec deux intégrales : les Variations Goldberg et les Concertos pour claviers (le mardi 3 août et le vendredi 13 août).
Cette entrée est donc une délicate mise en oreilles et en doigts, à travers le passage d’un instrument à l’autre, d’un compositeur à l’autre. Ces sonates pour violon seul furent composées par Bach sous forme de suite de danses, dont Jean Dubé retient, fort à propos, le prélude.
La suite du programme s’avère virtuose, alors que le pianiste semble jouer « à la maison », avec ses partitions, qu’il prend le temps d’arranger, et sa tourneuse de pages, discrète et efficace. Il plante le décor, à partir de deux ingrédients particulièrement travaillés tout au long du récital : la résonance d’une part, les contrastes et les superpositions des plans sonores d’autre part. Le tout rapproche le piano de l’orgue, comme si Saint-Saëns se tenait de manière invisible aux côtés du pianiste, afin d’en inspirer le jeu.
Un autre monde arrive ensuite avec les Deux Rhapsodies, opus 79, de Brahms, pensées intégralement depuis l’ivoire et l’ébène du clavier de piano. Composées en 1879, elles font partie de la période dite de « maturité » du compositeur, âgé de 46 ans. Elles diffèrent peu des Klavierstücke, dans leur esprit et leur construction, et l’expression brahmsienne de « berceuses de ma douleur » peut commencer à leur être appliquée, tant elles soulignent le monde intérieur du compositeur, fait d’oscillation entre révolte et apaisement. Il précise le caractère de la première, en si mineur, par agitato et de la seconde, en sol mineur, par molto passionato… Les textures caractéristiques de Brahms, très organiques, sont soulignées. La main gauche s’empare du grave et la main droite n’en finit pas de chanter, au-dessus d’un ondoiement sonore nuancé, et qui avance grâce à une cellule rythmique caractéristique.
Jean Dubé poursuit son moissonnage par des pièces lyriques peu jouées du compositeur français Camille Saint-Saëns (1835-1921). Il sélectionne tout d’abord, en connaisseur érudit, trois Bagatelles – le cahier en contient six -, composées en 1855 par un jeune homme de vingt ans. Ce dernier rend un double hommage à Beethoven, avec cet intitulé et la complexité de l’écriture. Le jeu du pianiste confère à ces pièces, parfois en style sévère, c’est-à-dire contrapuntique, leur souple halo de résonance.
Suivent des pièces aux toponymes évocateurs : Souvenir d’Italie, opus 80 et Rhapsodie d’Auvergne, opus 73. La première, composée en 1887, fait irrésistiblement penser au deuxième cahier des Années de pèlerinage : Italie de Liszt, dont une pièce sera jouée plus tard. Alors quinquagénaire, le compositeur se souvient de son périple de jeunesse, sans que l’on sache s’il s’agit d’évoquer Rome, Florence ou Venise. Construction unitaire et balancement de barcarolle s’y superposent habilement, avec rondeur, comme pour concentrer les richesses et les charmes de la péninsule.
Horizon moins lointain, mais tout aussi vaste, que la Rhapsodie d’Auvergne, opus 73, composée en 1884. L’œuvre connaîtra un parcours complexe, depuis la version initiale pour piano, la version pour piano et orchestre, créée à Marseille dans le cadre du Concert populaire, en passant par une version pour deux pianos, susceptible d’être réduite à nouveau pour un seul… Saint-Saëns mobilise, dans cette œuvre, segmentée en sept parties, des motifs populaires, recueillis fidèlement sur le terrain ou imaginés. Notons qu’il existe aussi une Rhapsodie bretonne, opus 7 bis pour orchestre, transcription des 1re et 3e Rhapsodies sur des cantiques bretons, opus 7 pour orgue… La « mise en espace », par le piano, atteint un premier sommet.
Après l’entracte, l’art du piano et de la transcription trouvent leur plein épanouissement avec Franz Liszt. Le choix opéré par Jean Dubé fait écho à la première partie du récital et fait la part belle aux souvenirs de voyages, aussi bien géographiques que musicaux, à l’art lisztien de la géomusique. La matière externe, qui inspire le compositeur, est passée au tamis de l’écriture pianistique. Le soliste commence, comme un signal de rappel, par Les Cloches de Genève, extrait du premier cahier des Années de pèlerinage, Suisse. Le versant italien des Alpes est atteint par le Sonnet 104 de Pétrarque, tandis que le récital s’achève, en apothéose lyrique, sur des transcriptions libres de célèbres opéras belcantistes : Paraphrase sur Rigoletto (d’après l’opéra de Verdi), Réminiscences de Norma (d’après l’opéra de Bellini). Le compositeur semble ne retenir que l’essence de leur modèle, et il appartient à l’interprète de la restituer. Jean Dubé, au milieu d’un froufrou de notes, fait émerger le registre principal du baryton Verdi dans la première, et du soprano bellinien dans la seconde.
Deux rappels sont de la même eau, tourbillonnante et profonde, ténébreuse et cristalline, avec une Paraphrase d’après Lucie de Lamermoor de Donizetti, pour la seule main gauche, de Teodor Leszetycki, ainsi que la dixième Rhapsodie de Liszt.
Jean Dubé nous offre un récital haut en couleurs, parfois locales, avec ses échappées de motifs et de traits fulgurants, ses monts et merveilles à arpenter. Grâce à un art de faire résonner ou tinter l’instrument, il fait appel, au-delà du piano, à tous nos sens, ainsi qu’à toutes nos sensibilités. Cette expérience immersive, par le truchement du seul piano, bouscule de manière feutrée, les codes traditionnels du récital et fait appel à la sensibilité comme à l’intelligence de l’interprétation et de l’écoute.

Florence Lethurgez
Musicologue

Festival des Nuits pianistiques d’Aix-en-Provence 2021)

 

 

"Un des nouveaux grands spécialistes de Liszt. Parfait, son jeu possède fougue, et sens des couleurs. Le public du festival international de piano ne s'est pas trompé en lui accordant un véritable triomphe." Jean-Rémi Barland, La Provence, 22 août 2013 (critique suivant le récital donné le 19 août 20013 au Festival de la Roque d'Anthéron)
 

"Un jeu sobre, avec le plus haut degré de l'élégance"

Peter Burwasser, Magazine FANFARE, 2013 (au sujet du CD "Oeuvres pour piano" d' Erkki Melartin enregistré chez BNL)

 

« […] la connivence d'un temps rêvé entre Jean Cras et la contemporaine sensibilité d'un Hervé Roullet s’imposent au toucher sobre et altier de Jean Dubé.» (au sujet du CD "Scènes marines et champêtres" - avec des morceaux de Jean Cras et Hervé Roullet -enregistré chez Syrius) Patrick Tudoret, Grand prix de la critique 2009.

http://www.pianofr.com/


Cher grand musicien, quel bonheur que cette soirée passée à vous écouter ! Vous faites chanter votre clavier d’inoubliable façon ! Alliant la puissance et la légèreté, la force et la douceur avec un incomparable talent. Vos interprétations nous révèlent des œuvres peu connues mais renouvellent aussi d’autres très célèbres et ça, c’est un talent rare, réservé aux plus grands. J’ai eu la chance d’ entendre et de voir Horowitz, Rubinstein, Cziffra, Samson François, Yves Nat, Wilhelm Kempff, d’autres parmi les plus fameux et vous êtes de ces pianistes qui, comme eux, savent créer un climat et nous donnent de la musique pure; je suis sûre que les compositeurs, où qu’ils soient, vous entendent, sourient, approuvent et se savent merveilleusement servis.Merci mille fois… Je vous savais grand pour vous avoir écouté il y a une dizaine d’années et hier soir, vous m’avez totalement comblée. Continuez à nous enchanter… Vous avez reçu un don unique, continuez à nous le faire partager…Croyez bien, Cher pianiste, à ma reconnaissance, je forme des vœux pour que votre carrière se poursuive pour votre joie, celle de vos proches et la nôtre.Bien, bien admirativement. Soizik Moreau, Maire Adjointe Chargée de la Culture, Mairie du 11 Arrondissement , Paris, 12 janvier 2006

 

En trente ans de carrière au Conservatoire de Nice, André Peyregne a observé trois enfants prodiges, « des enfants qui ont la science infuse, qui jouent spontanément », raconte-t-il. « Je me souviens de Jean Dubé. Il avait 5 ans. Pendant que ses parents me parlaient de ses dons, il s'amusait à quatre pattes sous mon bureau, juste avant de jouer une étude de Chopin qu'on ne joue normalement qu'après dix ans de Conservatoire » Anne Crignon et Claire Fleury , Le Nouvel Observateur, « Les enfants prodiges », semaine du jeudi 22 décembre 2005

 

Jean Dubé, imposant phénomène du piano/… / Il excelle à rendre la fragile et délicate intimité de Haydn. /…/De Chopin il révèle la force intérieure et le tragique et il souligne, par sa virtuosité, la grâce légère et pétillante du compositeur/…/Son interprétation incroyablement intense du morceau « Après une lecture de Dante » de Liszt, montre sa profonde compréhension de la Divine Comédie avec tous ses contrastes entre l’Enfer et le Paradis, ce qui pourrait même induire tous ceux qui n’aiment pas ce morceau lisztien à l’apprécier vraiment. /…/En jouant la musique « légère au cœur » de Fauré, tout était très raffiné, plein d’élégante finesse /…/Magistrale interprétation de Petrushka, avec une expressivité débordante de vitalité au millimètre carré /…/A la fin du récital nous avions totalement oublié l’absence du pianiste Igor Roma que nous avions été si surpris, au début, de voir remplacer par Jean Dubé. (Critique suivant le récital du 20 février à l’église Remonstrantse Kerk, Nieuwkoop, Pays-Bas) Leidsch Dagblad, 23 février 2005

 

Depuis lepremier tour du Concours Liszt d’utrecht, il m’est apparu très clairement que Jean Dubé était un musicien très spécial : il fait preuve d’un grand respect pour le style des pièces qu’il interprète, possède un son excellent et maîtrise le piano sans aucun effort. Aussi ai-je été ravi de constater que les autres membres du jury étaient du même avis que moi. L’art de M. Dubé est tout à fait exceptionnel et mérite d’être hautement recommandé. Leslie Howard, pianiste, membre du jury du Concours Liszt d’Utrecht, avril 2004
 

Une ravissante soirée franco-finlandaise/…/Après le chœur, c’était le tour d’une étoile montante du piano qui deviendra sans aucun doute l’un des plus importants pianistes de ce nouveau millénaire, comme le laissent déjà prévoir son jeu et son succès aux concours. Plusieurs maîtres du piano ont avoué avoir aimé, dans leur jeunesse, jouer vite et fort. Le jeu de monsieur Dubé, au contraire, n’est pas forcé, en fait, son expression se révèle très lyrique, dotée des couleurs pianistiques les plus sensibles. Par contre, il montre sa grande virtuosité avec un grand enthousiasme. Cet artiste nous donna avec grand brio de telles envolées de notes que le public en eut littéralement le souffle coupé. Cependant il fit aussi ressortir le lyrisme de Debussy et Fauré de façon tout à fait remarquable./…/ Le concert se termina par le feu d’artifice de Dubé dans la Rhapsodie hongroise de Liszt. Le jeune virtuose mit dans son jeu une telle force expressive que le public fut conduit à une extase absolue. Karjalainen, 13 mars 2004 Critique suivant le récital du 11 mars 2004 à Joensuu, Finlande
 

Epoustouflant ! Le jeune pianiste français a fait preuve d’une solide technique et d’une expressivité profondément émouvante lors de son premier récital au festival « Sala Beethoven » « Qu’il revienne ! qu’il revienne ! » semblaient vouloir dire les applaudissements des spectateurs tous levés pour l’ovationner. Il est clair qu’il appartient à la classe des jeunes artistes voués à un avenir supérieur. Agé de 21 ans, il a joué comme le meilleur des artistes déjà mûrs. Faisant preuve d’une technique solide et d’un engagement total dans son art, il est capable d’émouvoir profondément le public. Un seul regret : ne pas pouvoir l’écouter encore plusieurs fois. Sans aucun doute, Jean Dubé est non seulement un virtuose de haut vol mais aussi un pianiste exquis capable des plus grandes finesses comme des plus profondes émotions musicales. /…/ Un plaisir du début à la fin /…/ Dans sa propre version du « Prélude, fugue et variation », pièce exquise d’une grande poésie musicale, écrite originellement pour l’orgue par César Franck, il déploya la palette de ses belles sonorités, la délicatesse de son phrasé et la plus sincère émotivité. /…/ Avec « Triana » d’Albeniz, il montra sa capacité à faire ressortir les couleurs et, encore une fois, fit preuve d’une grande qualité sonore. Tout en contrôlant parfaitement son énorme force musculaire, il nous offrit une version véritablement orchestrale de la « Rhapsodie espagnole » de Liszt, avec des attaques époustouflantes, prodigieuses mais toujours menées avec une intelligente et juste dose de bon goût. /…/Avec une compétence souveraine, il donna à la version pianistique de la « Valse triste » de Sibelius, une richesse et une fougue profondément heureuses. Un « tour de force » digne des prouesses sportives de haut niveau : c’est ce dont il fit preuve dans les « Danses » de Marrosszék où sa virtuosité sans faille, de pair avec un parfait équilibre des sonorités, rappelait, à travers un morceau du XXème siècle, le style des grands virtuoses du XIXème. Enfin, dans la première Sonate de Ginastera, il montra plus que jamais une compréhension intime, dévouée et sincère du compositeur. /…/ Sans aucun doute, son interprétation convainquante exerce cette attraction magnétique sur le public que possèdent seulement les grands pianistes. Ce fut véritablement un grand privilège d’écouter Jean Dubé. Espérons que la direction réengage bientôt ce grand artiste ! » Alejandro Fernández, Critique musical, EL NORTE, vendredi 10septembre 2004
 

A peine Jean Dubé eut-il mis ses mains sur le piano, dimanche au Westminster, que l’auditoire fut aux anges. Il venait d’aborder un Impromptu de Chopin. Seuls les magiciens ont ce pouvoir de ravir instantanément le public. Jean Dubé est, à sa façon, un magicien. Dès les premiers applaudissements, le public fut debout. Cela se voit rarement. A 21 ans, Jean Dubé est un pianiste comme il y en a peu. Sa maîtrise est parfaite, sa virtuosité stupéfiante, sa musicalité idéale, sa sonorité merveilleuse. En plus, il possède ce don d’émouvoir qui distingue les artistes d’élite des autres. Nice Matin, 2003
 

« Jean Dubé incontestable vainqueur du concours Liszt ». Dubé est vraiment un grand interprète: il apporte du bonheur et même une certaine béatitude. Algemeen Dagblad, 2002
 

Jean Dubé possède le plus de maîtrise, il choisit le spectaculaire et la vitesse et réussit à transmettre au public son enthousiasme pour la virtuosité lisztienne. Sa cadence bien réussie lui a valu les ovations des mélomanes. Telegraf, 2002

 

« Une gazelle sur le clavier ».Il ne faut pas s’en tenir à ses prouesses techniques surnaturelles: grâce à lui, écouter du Liszt redevient un plaisir. Avec quelqu’un comme Jean Dubé, la bizarrerie des acrobaties pianistiques style formule 1 - que l’on rencontre par exemple dans la Tarantella di bravura - devient soudain une performance magique. Tous les précédents gagnants de ce concours peuvent apprendre de lui… la fantaisie et l’humour. Brabants Dagblad, Utrecht, 2002

 

Le vainqueur Jean Dubé offre le plus stabilité, son jeu ne présente rien d’inutile, il possède sa propre vision des oeuvres–de précieuses qualités d’autant plus mises en valeur qu’il se place toujours à l’arrière plan.Trauw, 2002
 

Un virtuose ! Un phénomène ! […] le pianiste le plus impressionnant de l’année. Il a vingt ans et une maîtrise absolue de son art. Une virtuosité à toute épreuve, un vrai pouvoir d’émouvoir. Il sait donner du poids à son discours, faire sangloter une phrase, prolonger un soupir, déchaîner des orages, tenir son public en haleine. Il peut être colossal ou caressant. Il n’a pas son pareil pour faire attendre la dernière note, celle, précieuse et définitive, qui vous arrache une larme. Nice Matin, 2001
 

« Le pianiste français l’emporte haut la main au 6e concours international Liszt », «ses doigts volaient littéralement sur le clavier », « gagnant incontesté » et « lauréat inégalé », affichait la une des journaux après la victoire de Jean Dubé au 6e concours Liszt d’Utrecht, qui s’est déroulé du 31 mars au 13 avril 2002.Pour la première fois, le public put choisir lui aussi ‘son’ lauréat dans la finale. Le tonnerre d’applaudissements qui salua son interprétation de la Rhapsodie hongroise n° 2 prouva que Dubé avait conquis tous les cœurs. Concours International Franz Liszt, Utrecht, 2002

 

« Prodigieux Jean Dubé . Le jeune pianiste de 19 ans a donné un récital époustouflant dimanche matin à l’Institut, devant une salle quasiment comble ». Avec des artistes de la trempe de Jean Dubé, l’avenir du piano français semble assuré. […]une fougue et une clarté déclamatoire rappelant Yves Nat. Aussi à l’aise dans le répertoire classique et romantique que contemporain, JeanDubé a fortement impressionné les mélomanes par son souci constant detransparence, de fluidité et surtout d’expressivité, sa technique transcendanteet sa maestria confondante.La République du Centre, 2001
 

Lorsque j’ai entendu Jean Dubé la première fois, il était âgé de douze ans. J’ai vu pour lui un grand avenir. Son curriculum vitae prouve que je ne m’étais pas trompée. Il a déjà commencé une très grande carrière. Jacqueline Robin, Professeur honoraire du CNSMDP, 5 Grands prix du disque, Paris, 2001
 

Jean Dubé est sans aucun doute l’un des plus talentueux pianistes de sa génération. Il possède une époustouflante technique qui lui permet d’interpréter les œuvres les plus difficiles du répertoire avec une aisance enviable. Il est aussi capable de produire un son énorme que de jouer avec une extrême délicatesse. C’est un musicien inné et il se produit en public avec énergie, passion et enthousiasme. Je prédis à Jean Dubé un avenir important dans la profession musicale. John O’Conor, Directeur de l’Académie Royale Irlandaise de Musique, Directeur Artistique du Concours International de Piano AXA de Dublin, 2001
 

Jean Dubé a dominé l’épreuve de récital avec un époustouflant Klavierstuck de l’Allemand Wolfgang Rihm et un vertigineux Désordre de Ligeti. Il manifeste imagination, présence et une puissance de son orchestrale. Le Monde de la Musique, 2001
 

Jean Dubé est non seulement un très brillant pianiste, mais aussi un musicien profond et original. Il peut être considéré comme un des grands espoirs pianistiques d’aujourd’hui. Jean Guillou, Paris, 2001

 

On se souviendra de sa virtuosité fougueuse, de son originalité, de sa profonde musicalité comme de son impact sur le public. Le Figaro, 2000

 

Une révélation. L’art du soliste est passé comme un souffle puissant sur l’auditoire.Badisches Tagblatt, Baden-Baden, 1998
 

Un des plus beaux espoirs du piano français. Festival International de Lanaudière, 1998
 

Un musicien hors du commun pour qui l’impossible n’existe pas. Muzsika, Budapest, 1998

 

Une maîtrise flamboyante et une musicalité surprenante de beauté.Festival « Musiques dans les Vignes », 1998
 

Une extraordinaire puissance, un incroyable talent. Festival international de Pierrefonds, 1996 Fantastique prestation de Jean Dubé. Nous avons hâte de réécouter bientôt son jeu fabuleux. Je suis fermement convaincue que lorsque nous le reverrons, il sera un merveilleux pianiste qui nous fascinera par son style encore plus raffiné. Ayako Murano, Productrice de NHK (Nippon Hyoso Kyokai, Chaîne nationale de télévision japonaise). Tokyo, 1995
 

Jean Dubé. C’était un enfant qui faisait spontanément de la musique tout comme Hamilton faisait spontanément des mathématiques ou Leibniz de la philosophie. Il y a une grande différence entre ce genre de génie que l’on ne rencontre qu’une fois dans sa carrière et les élèves très doués, très brillants, qui sont beaucoup plus nombreux. André Peyregne, Directeur du Conservatoire de Nice,Le Monde de la Musique, 1995

 

J’ai été littéralement stupéfié par Jean Dubé, dix ans. L’aisance et la clarté du son, la beauté du phrasé, la compréhension du texte sont au niveau des qualités techniques, vite oubliées comme à l’écoute d’un grand (à tous les sens du mot) interprète. Un enfant prodige ? On verra bien. Un sens musical prodigieux ? C’est certain. GérardGefen, La Lettre du musicien, Paris, 1992

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